Abstract: | Après le coup d'État du colonel Yahya Jammeh en Gambie il y a trois ans, le nouveau paysage gambien se met progressivement en place mais la situation demeure très délicate car l'économie est très affaiblie et l'aide internationale n'a pas repris. Au début de cette année le processus de démocratisation s'est achevé. En ce qui concerne la situation économique: l'aide de nouveaux bailleurs de fonds, tels Taïwan, la Libye et l'Arabie saoudite, ne suffit pas. La croissance économique en 1996-1997 n'a été que de 2,1 pour cent, soit inférieure à la croissance démographique de plus de 3 pour cent. Cependant, les négociations avec les institutions de Bretton Woods ont repris. Mais les décaissements ne pourront intervenir avant le début de 1999. Cet article passe en revue des sources alternatives de financement pour le gouvernement: la relance du secteur touristique, le développement des activités portuaires, la pêche et la reprise de nouveaux projets par les bailleurs bilatéraux. Les secteurs du coton et des fleurs sont prometteurs, mais le secteur arachidier est en déclin. Les privatisations ne sont pas à l'ordre du jour. Signe du ralentissement de l'économie, les échanges extérieurs devraient baisser. Pour conclure, l'article souligne le manque de main-d'oeuvre qualifiée en Gambie. |