Abstract: | L'auteur, professeur de la faculté des sciences de l'éducation de l'Université de Cape Town, en Afrique du Sud, décrit son expérience personnelle au sein de la Commission de travail du Human Science Research Council (HSRC) chargée de réfléchir aux nouveaux programmes de l'enseignement de l'histoire en République sud-africaine dans le primaire et le secondaire. La Commission - composée d'historiens, de spécialistes de l'éducation, de chercheurs et de responsables de l'éducation - se réunit pour la première fois en mars 1987. Elle lance quatre enquêtes, dont les rapports sont achevés en octobre 1990. Mais des désaccords considerables se manifestent au sein de la Commission lors des débats à propos de la version définitive du rapport abrégé destiné pour l'opinion publique et la presse. Les membres de la Commission s'opposent assez radicalement au sujet des relations entre les critères proposés pour le choix du contenu d'un futur programme d'histoire et les rapports de ces critères avec l'ancienne pratique de l'enseignement de l'histoire sous l'apartheid. L'auteur dévoile les stratégies du pouvoir en la matière: celui-ci semble avoir pris une longueur d'avance sur les conceptions des représentants des nationalistes noirs. L'histoire doit être 'nationale' mais rester autant que faire se peut 'ethnique', et même raciale: cette modernisation de l'idéologie ségrégative en dit long sur la réalité concrète des transformations à venir. Notes, réf., rés. aussi en anglais (p. 179). |