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Periodical article | Leiden University catalogue | WorldCat |
Title: | Pluralisme et régionalisme dans la politique camerounaise |
Author: | Gaillard, P. |
Year: | 1992 |
Periodical: | Afrique 2000: revue trimestrielle |
Issue: | 11 |
Pages: | 97-109 |
Language: | French |
Geographic term: | Cameroon |
Subjects: | elections 1992 multiparty systems |
Abstract: | La transition démocratique au Cameroun, commencée en 1990 avec la restauration du multipartisme, reste inachevée, par la faute d'opposants incapables de s'unir au moins le temps d'une consultation électorale. À cause de cela, le président de la République Paul Biya n'a été réélu, le 11 octobre 1992, que par une majorité non seulement relative mais incertaine, puisque l'écart entre Biya et Fru Ndi (Social democratic front, SDF) a été minimal. La carte électorale dessinée par ce scrutin contesté mais pluraliste fait apparaître un pays divisé en trois blocs. L'héritage de la décennie dernière que doit assumer Biya, caractérisé par une régression économique et sociale, et marqué par les effets du népotisme et du tribalisme, a sa base dans l'histoire et les structures sociales. Le Cameroun est un alliage instable, composite à l'extrème. À la diversité géographique et culturelle, se joint la diversité des langues (le français, l'anglais et quelque deux cents langues indigènes). Le dernier clivage est d'ordre religieux: entre musulmans et chrétiens. En conséquence, sans parler du parti unique, tous les partis politiques du Cameroun depuis les années 50 ont été des partis régionaux. Après la restauration du multipartisme en 1990, le tableau qui se reconstitue n'est guère différent de l'ancien. À présent, on voit se dessiner une configuration de trois grands partis solidement fondés territorialement. Il faut accepter la réalité du régionalisme et tirer profit de la diversité sans avoir peur du mot fédéralisme. Notes. |