Abstract: | L'influence grecque est évidente dans 'Le livre des philosophes' et à un moindre degré dans 'La vie et les maximes de Skendes': pré-socratique, socratique, aristotélicienne, mais surtout platonicienne et néo-platonicienne. Ces deux documents appartiennent à la seconde grande période de la littérature éthiopique. Ils furent traduits et adaptés en ge'ez dans la première moitié du 16ème siècle. La traduction de ces documents est très loin d'être littérale: il s'agit d'une adaptation qui se déploie à mesure qu'on s'éloigne de l'original grec, l'arabe dilatant le grec et l'éthiopique élargissant un texte arabe distendu. Le texte éthiopique est donc un développement à partir d'un noyau qui est étranger à l'Éthiopie. Cette inclination à adopter les éléments d'une culture étrangère et dans la suite à les transformer et les refaire en un idiome typiquement éthiopien persiste aujourd'hui dans le domaine de la littérature et de la peinture et peut être identifiée comme un schéma général de l'histoire de l'Éthiopie. Notes, réf. |