Abstract: | L'Algérie n'échappe pas au phénomène de repolitisation de l'islam observable partout dans le monde arabe. Pour des raisons liées aux conditions d'émergence de l'Etat post-colonial, sa cristallisation en un mouvement organisé ayant à la fois prétention et capacité à accéder à la scène politique légitime ne s'est pas faite aussi rapidement qu'ailleurs, en Tunisie notamment. Dans ses expressions extra-étatiques, l'islamisme a été condamné à la clandestinité par le monopole d'expression que le parti unique FLN entend conserver depuis l'indépendance. Les islamistes ont été identifiés, un temps, à la mouvance de l'islam institutionnel, puis aux clercs indépendants officiant dans celles des mosquées qui échappent au contrôle de l'Etat. Ils ont connu aussi une expérience, assez marginale, d'action armée (celle du groupe Bouyali). Mais c'est au contact de l'université que l'islamisme s'est politisé d'abord et, éventuellement, radicalisé ensuite. Ann. notes, réf. (Publication du chapitre V de l'ouvrage 'L'islamisme au Maghreb: la voix du Sud', à paraître en 1988). |