Abstract: | La délinquance n'est pas une donnée réelle objective, elle est une création du système social. C'est à partir de l'idée de l'interdépendance entre les systèmes criminels et sociaux que l'auteur propose d'aborder les phénomènes de la déviance juvénile et la protection sociale et judiciaire de la jeunesse au Zaïre. Après avoir énoncé quelques propositions qui pourraient servir de fondements à une philosophie nouvelle pour approcher la délinquance des jeunes, l'auteur prône une stratégie préventive qui s'attache à envisager les divers processus conduisant à la définition d'un sujet comme déviant. Il semble souhaitable que, dans une société où les risques de marginalisation sont énormes en étant écarté des circuits de l'école, du travail, ou arrêté arbitrairement, une entreprise de prévention accorde toute son attention à la prévention secondaire qui s'adresse aux mécanismes criminogènes susceptibles d'entraîner des prédélinquants vers le passage à l'acte, et tertiaire, orientée vers des individus qui risqueraient de récidiver. La responsabilité primaire qui vise toutes les actions sociales cherchant à empêcher la naissance des causes générales de délinquance reste l'apanage des pouvoirs publics. Notes, réf. |