Abstract: | La Constitution algérienne du 23 février 1989, qui consacre le libéralisme économique et le pluralisme politique, affirme l'indépendance du pouvoir judiciaire. Néanmoins, même si de timides avancées sont à relever dans le sens du renforcement de la justice, il n'en demeure pas moins que le pouvoir exécutif reste nettement prééminent. Le présent article inventorie les principaux facteurs de dépendance de la magistrature vis-à-vis du pouvoir politique en Algérie: une faible participation à la production législative, l'existence de juridictions d'exception, une difficulté permanente à contrôler les fonctionnaires, les conditions de formation et de carrière. Dans ces conditions, et compte tenu de la situation actuelle de l'Algérie, il y a lieu de douter de l'efficacité de la Constitution. Notes, réf., rés. en français (p. 151) et en anglais (p. 154). |