Abstract: | Partis d'expériences nationalistes particulièrement radicales, les PALOPs (Pays africains de langue officielle portugaise) ont tous mis en place, autour de 1985, des politiques économiques libérales au sein du régime maintenu du parti unique. Cinq ans et une différenciation sociale aggravée plus tard, des tournants vers le pluralisme politique ont été décidés malgré des guerres civiles en cours (Angola, Mozambique). Mais l'abandon du 'marxisme' est-il le changement politique principal? Quelle était la fonction sociale de ce discours politique pour l'élite? Son abandon signifie-t-il un changement de la nature des formations nationalistes? La fin des guerres civiles peut-elle signifier une stabilisation politique dans le cadre d'un libéralisme sans véritable économie de marché? L'Afrique lusophone, hormis la langue, gardera-t-elle une spécificité en Afrique? L'analyse de son histoire récente montre que sa particularité linguistique, sa tradition d'État fort et l'absence de véritable métropole néocoloniale maintiendront bel et bien une identité propre. Notes, réf., rés. en anglais, en français et en portugais (p. 395-396). |