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Periodical article | Leiden University catalogue | WorldCat |
Title: | Il faut qu'une terre soit ouverte ou fermée: du statut des biens fonciers collectifs dans la société maure |
Authors: | Ould al-Barrâ, Yahya Ould Cheikh, Abdel Wedoud |
Year: | 1996 |
Periodical: | Revue des mondes musulmans et de la Méditerranée |
Issue: | 79-80 |
Pages: | 157-180 |
Language: | French |
Geographic term: | Mauritania |
Subjects: | social structure land law Islamic law land tenure |
Abstract: | La société maure est subdivisée en 'qabâ'il' (sing. 'qabîla') ou tribus partageant la jouissance et l'indivision théorique d'un même patrimoine foncier. Ces droits collectifs sur un territoire s'accompagnent dans les faits d'une appropriation privée, familiale, dans le cas des terrains agricoles, même si l'exploitation individuelle doit rester inscrite dans la fiction légale d'une terre pour tous. L'impact de la colonisation française et de la Mauritanie indépendante qui ont introduit des modifications à l'exercice des droits collectifs tribaux a été limité; la référence essentielle pour ce qui concerne les droits de propriété reste l'islam, en l'occurrence le droit foncier malakite. Une enquête effectuée entre octobre 1994 et avril 1995 dans la région de R'Kiz, dans le sud-ouest de la Mauritanie, montre que la nature collective du patrimoine foncier de la tribu relève en réalité d'une fiction juridique commode qui permet notamment de court-circuiter les droits de succession et de parer au morcellement de l'espace domanial de la 'qabîla'. Malgré les bouleversements engendrés par l'exode rural et la sédentarisation due à la sécheresse du début des années 1970, les tribus résistent toujours aux tentatives de privatisation de l'État. Bibliogr., notes, réf. |