Abstract: | La Haute-Volta, pays enclavé au milieu de six États, a très tôt pris conscience de la nécessité d'une coopération interafricaine et internationale en matière judiciaire et de police. C'est pourquoi, dès le lendemain de son indépendance, elle signa, d'abord avec l'ancien colonisateur, ensuite avec les autres pays membres de l'OCAM et en fin avec le Mali, des accords judiciaires. Elle adhère, à Interpol. Malgré cette entraide organisée, la haute délinquence ne cesse de s'y développer: trafic de drogue, proxénétisme et faux monnayage y sont maintenant... monnaie courante. Cet état de choses est dû à l'inertie administrative dans les États signataires des conventions, au manque de coopération judiciaire avec les pays anglophones, aux obstacles liés à la souveraineté des Etats et à l'inexistence de structures adéquates pour la prévention et la répression au niveau sous-régional. Pour donner plus d'efficacité à l'action de la police et de la Justice, il serait de la plus grande utilité de créer un espace judiciaire africain complété par la mise en place d'un office central de répression. Notes. |