Abstract: | Dans presque tous les contes africains d'animaux figure un personnage qui se définit par son mode d'action: la ruse. Tablant sur des défauts de caractère qu'il connat bienstupidité, gourmandise, vanité, lâchetéil tournera en ridicule un adversaire qui eût dû l'écraser facilement, car lui-même est une créature insignifiante, apparemment la plus faible de toutes. Sa faiblesse suffirait à distinguer le Décepteur africain de son homologue américain: le Trickster indien est un chef ou un grand ancêtre dont les aventures se placent dans le temps mythique, alors que celles du Lièvre soudanais ou de l'Araignée, si elles sont éternelles, appartiennent à la vie quotidienne. On retrouve par tout le continent les mêmes ruses, la même intrigue, attribuées au Lièvre (Soudan et Afrique du Sud), au Chacal ou à l'Ecureuil (frontières de l'Afrique blanche et ches les Hausa), à l'Araignée toilière (zone atlantique), à la Tortue (Cameroun, Afrique centrale) ou à l'Antilope naine (Afrique centrale). Il va sans dire qu'en Afrique comme ailleurs, les animaux dans les contes n'ont d'animal que le nom, les rapports qu'ils entretiennent sont ceux des hommes entre eux. Contes cités, notes, résumé en anglais. |