Abstract: | Depuis le milieu des années cinquante, sur l'ensemble du littoral sénégalais, la pêche a de plus en plus tendance à l'emporter sur l'agriculture et les paysans-pêcheurs sont devenus presque tous des pêcheurs-paysans. La pronotion de la pêche comme activité de profit exerce sur l'économie côtière des effets tout à la fois dynamiques et perturbateurs et se trouve être génératrice d'une mobilité extrême. Dans quels domaines et comment ces effets se manifestent-ils? De la destruction des équilibres anciens, comment naissent de nouveaux équilibres? Pourquoi, selon les secteurs côtiers, des dynamismes inégaux? Les variables les plus décisives en sont: pour l'agriculture intensive de spéculation, les disponibilités en eau d'arrosage en saison sèche et l'existence d'actifs courants commerciaux pour la marée, qui facilitent l'écoulement de la production légumière vers les marchés urbains; le potentiel de pêche, aussi bien fécondité des eaux qu'effectif des pêcheurs disponibles pour les exploiter; la situation plus ou moins favorable des centres côtiers face au commerce. Ann., fig., notes. |