Abstract: | Tout ce que l'on sait des événements de Brazzaville tend à prouver que ni la masse, ni peut-être la plupart des dirigeants ou des bénéficiaires de l'insurrection ne recherchaient la chute de président Youlou. Certains des syndicalistes qui animèrent l'opération avaient même songé imposer à l'abblé la création d'un gouvernement de 'salut public' dont ils auraient fait partie, mais dont lui-même aurait conservé la présidence, les couvrant de sa caution vis-à-vis de l'opinion intérieure et internationale. Finalement c'est presque par accident, et par suite de l'initiative isolée de certaines activistes sundicaux, que la révolte aurait dépassé ses objectifs et contraint l'abbé à abdiquer, sous le pression de chefs militaires, soucieux, semble-t-il, de couper l'herbe sous le pied aux syndicalistes. Economiquement, Fulbert Youlou avait su créer la confiance en donnant au pays la stabilité politique. Il était résolu à empêcher la pénétration communiste en Afrique Noire, il s'était mis en travers des intérêts américains in Afrique. Et c'est enfin un ami de la France que certains ont voulu écarter. |