Abstract: | Le droit anglais a légué à l'Ile Maurice le principe que les témoignages basés sur la foi d'autrui ne sont pas recevables, même pour prouver des faits matériels. La jurisprudence a introduit de nombreuses dérogations au principe et le législateur y a apporté quelques assouplissements. Malgré tout, l'ensemble des règles qui gouvernent la matière est si compliqué que les juges les plus vigilants s'y font piéger. De plus, à trop vouloir exclure le risque d'erreur, on exclut souvent la vérité. Comme les tribunaux mauriciens dépendent toujours du Conseil privé, la jurisprudence fixiste de ce dernier interdit à l'imagination juridique d'acheminer la loi vers une forme plus rationnelle et mieux adaptée à l'évolution sociale. Il est donc à souhaiter que le législateur intervienne pour permettre à la loi de rejoindre le bon sens. - Débats sur la communication, notes. |