Abstract: | Le contraire de la référence à l'apartheid est l'idée de la communauté comme lieu de résistance. A travers les frontières des 'cultures', des 'foyers nationaux' (homelands), des 'espaces de liberté', de l'ethnicité, les populations opprimées au sein de régions spécifiques ou dans les régions voisines se sont constituées en tant que communautés subissant une oppression ressentie collectivement. L'organisation communautaire est le facteur fondamental d'une résistance réussie. Dans la mesure où l'accès aux média commerciaux et publics est très largement refusé aux classes opprimées en Afrique du Sud, ces dernières doivent développer des voies alternatives pour exprimer leurs espoirs et leurs revendications. Les compétences organisationnelles acquises dans le syndicalisme, ainsi que la stabilisation des communautés urbaines, ont permis l'émergence d'une presse d'orientation communautaire se considérant elle-même comme un des éléments d'une lutte plus large contre l'apartheid. L'auteur passe en revue les journaux 'alternatifs' Grassroots, paru en 1980, The Eye, Izwe Lhase Township, Ukasa, Speak, parus en 1982. |