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Periodical article Periodical article Leiden University catalogue Leiden University catalogue WorldCat catalogue WorldCat
Title:Les actes de gouvernement sont-ils une catégorie juridique? Discussion autour de leur origine française et de leur réception camerounaise
Author:Noël Atemengue, Jean deISNI
Year:2000
Periodical:African Journal of International and Comparative Law
Volume:12
Issue:1
Pages:144-158
Language:French
Geographic term:Cameroon
Subjects:judicial review of legislation
executive power
rule of law
civil servants
External link:https://heinonline.org/HOL/Page?handle=hein.journals/afjincol12&id=156&collection=journals&index=journals/afjincol
Abstract:Parmi les institutions juridiques modernes du Cameroun héritées de la France se trouvent les 'actes de gouvernement'. Ces actes sont caractérisés par une véritable immunité juridictionnelle (loi fédérale du 19 novembre 1965 relative aux modalités de saisine de la Cour fédérale de justice statuant en matière administrative, ordonnance no. 72/6 du 26 août 1972 fixant l'organisation de la Cour suprême du Cameroun, modifiée par la loi no. 76/28 du 14 décembre 1976). Dans la doctrine française, les actes de gouvernement sont présentés comme une catégorie juridique. Dans le présent article, l'auteur se demande si les actes de gouvernement sont compatibles avec l'État de droit. Dans la mesure où ce type d'acte échappe par nature à tout contrôle juridique, est-on fondé à soutenir qu'il constitue une catégorie juridique? La réponse de l'auteur est négative. Il démontre tout d'abord l'incertaine rationalisation juridique des actes de gouvernement, en examinant la théorie du 'mobile politique', et argumente ensuite que les actes de gouvernement, participant plutôt de la 'légitime défense' de l'État, sont bien l'expression d'un ordre politique qualifié. Ainsi, au Cameroun, c'est la volonté de maintenir l'ordre politique autoritaire, qui va conduire l'État à réinterpréter, pour l'élargir, la théorie classique des actes de gouvernement. La volonté ainsi arrêtée va se traduire dans deux domaines: la lutte contre le terrorisme et la désignation des chefs traditionnels. Cet état du droit, qui s'est enrichi d'un certain exercice du pouvoir présidentiel, est même appelé à se développer, eu égard notamment aux possibilités ouvertes par le nouvel ordonnancement constitutionnel du 18 janvier 1996. Notes, réf.
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