Abstract: | Si, à leur création, les missions du FMI et de la Banque mondiale semblent distinctes, leurs actions sur le terrain, notamment dans les pays en développement, convergent depuis deux décennies. Notamment à partir du milieu des années 1980, les programmes élaborés confirment le rapprochement entre les deux institutions: le FMI se soucie désormais de la rentabilité des investissements privés et du développement des infrastructures, la Banque mondiale apporte des fonds pour résorber l'ampleur des déséquilibres financiers. Surtout, la Banque mondiale tend à conditionner son soutien financier à la signature des accords avec le FMI. Au plan théorique, le bien-fondé des Programmes d'ajustement structurel (PAS) reste discutable, tant au niveau de sa finalité qu'à celui des instruments. L'auteur de cet article évalue la faisabilité et l'efficacité des PAS en s'appuyant sur le cas du Cameroun, qui se trouve dans la catégorie des pays 'très performants' du FMI; son expérience est considérée aujourd'hui comme l'une des plus réussies en Afrique subsaharienne, après une période de démarrage difficile. [Résumé ASC Leiden] |