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Periodical article | Leiden University catalogue | WorldCat |
Title: | Dossier karité |
Author: | Rantrua, Sylvie |
Year: | 2004 |
Periodical: | Marchés tropicaux et méditerranéens |
Volume: | 59 |
Issue: | 3048 |
Pages: | 792-798 |
Language: | French |
Geographic term: | West Africa |
Subjects: | market shea nuts |
Abstract: | Le karité, produit spécifiquement africain, comsommé en grande partie par les populations locales, fait aussi l'objet d'un commerce qui reste entre les mains de quelques opérateurs. Ce marché, étroit et mal connu, souffre d'un déficit de transparence et de statistiques. L'industrie du chocolat représente 95 pour cent des achats réalisés de préférence sous forme de noix. Et, malgré les espoirs suscités, la directive européenne autorisant l'adjonction de matières grasses végétales (MGV) en substitution au beurre de cacao ne semble pas avoir eu d'impact majeur. Le beurre de karité, produite à partir des noix, accompagne la vie des Africains de la bande soudano-sahélienne de la naissance où l'on frictionne le bébé pour le fortifier et protéger sa peau, à l'âge adulte où il est utilisé pour son pouvoir hydratant. Ce produit aux multiples atouts, entre dans la composition de savons, sert également de graisse de cuisson et de bougie dans les zones rurales. À l'exportation, le karité occupe un marché de niche dans la chocolaterie, la cosmétologie et la pharmacologie. La production de noix de karité a connu en 40 ans une hausse de 300 pour cent. Parmi les principaux pays producteurs, derrière le Nigeria, qui assure un peu moins de 60 pour cent de la production, vient le Mali (13 pour cent) suivi du Burkina Faso (11 pour cent) et du Ghana (10 pour cent). Les perspectives du marché sont pleines d'incertitudes. Le faible nombre d'opérateurs renforce l'opacité du marché. Les principaux pays importeurs sont la Suède et le Royaume Uni, qui à eux deux, représentent 97 pour cent des noix de karité importés. Le prix suit assez fidèlement les évolutions des cours de la fève de cacao, mais à un niveau inférieur de 30 pour cent. Les activités cosmétique et pharmacologique forment un marché d'avenir, à forte valeur ajoutée. Ce dossier examine en particulier l'évolution de la filière karité au Burkina Faso, où l'État vise à faire de la filière karité l'un des moteurs de l'économie burkinabè, en Guinée, où le beurre de karité reste un produit réservé à la consommation nationale faute d'organisation de la filière, et au Mali, qui dispose d'un parc d'arbre karité exceptionnel, mais n'en tire pas encore les bénéfices potentiels. [Résumé ASC Leiden] |