Abstract: | Le théâtre de Sony Labou Tansi est analysé et la stylistique en est décryptée ici à travers les oeuvres 'La Parenthèse de sang' et 'Je soussigné cardiaque'. Dans le théâtre de Sony Labou Tansi, les personnages et situations, comme chez Ionesco et Beckett, semblent s'immobiliser dans un tragique total, un nihilisme sans fin. Les personnages, en construisant leur identité, ne s'assument que comme pures négativités, et procèdent eux-mêmes, à travers leurs discours, à la dénégation de leur personnalité et de leur historicité. De plus, la mise en discours de l'autre dénote une opacité dans les relations interindividuelles, tant et si bien que l'on pourrait parler d'un gommage de l'altérité. Il se constitue un corps social où les personnages, loin d'être des sujets psychologiquement pleins, sont de simples résidus textuels au service d'une perception nihiliste du monde. On pourrait y voir la restitution analogique des sociétés africaines postcoloniales. Bibliogr., notes, réf. [Résumé ASC Leiden] |