Abstract: | On ne peut sous-estimer, dans les sociétés africaines contemporaines, la place sociale des technologies traditionnelles. Elles dominent l'économie, les services et les pratiques sociales. Mais les technologies traditionnelles ne peuvent assurer les fonctions sociales qui sont les leurs, fonctions que discutent avec elles les technologies innovantes, qu'en s'engageant dans la transformation de leur rationalité. La prédominance des technologies traditionnelles dans l'espace vital des sociétés en développement n'est ni un choix, ni un programme. Les populations qui y restent attachées le font pour des raisons qui ne tiennent pas à leur efficacité, mais pour leur coût économique abordable. Les technologies traditionnelles ne peuvent incarner une formule crédible de modernité alternative en Afrique qu'en s'inscrivant dans la logique des transformations sociales qui font de l'innovation un des piliers sur lesquels se joue le destin des nations. Bibliogr., réf., rés. en français et en anglais. [Résumé extrait de la revue] |